Noël est une fête majeure pour tous ceux qui croient à l’existence de Dieu, et qui célèbrent la naissance de Jésus. Croyance tout à fait respectable, dans notre République laïque qui garantit la liberté de croire ou de ne pas croire.
Mais la laïcité nous demande cet effort, lorsqu’on est porteur d’une charge politique, de surmonter, dans l’espace public, notre personne privée pour exprimer l’intérêt général.
Et le premier magistrat d’une grande ville comme Metz doit savoir s’effacer derrière sa fonction lorsqu’il s’adresse à tous ses administrés.
Or, qu’avons-nous entendu dans la vidéo des vœux de Noël de M. Grosdidier ? Qu’« un enfant était né, venu pour sauver le monde ». Le nouveau locataire de l’Hôtel de Ville serait-il stipendié par Rome pour étaler ainsi sa foi ? S’est-il inscrit en Faculté de Théologie pour alimenter son propos ? Cherche-t-il à gagner à sa politique la seule communauté des chrétiens ?
Émettons une hypothèse : c’est en fait un « macronien larvé ». En 2018, Le Président de la République, devant la Conférence des Évêques de France, avait parlé de « réparer le lien entre l’Église et l’État ». La parole de M. Grosdidier épouse le même mépris de la Laïcité que celui affiché alors par E. Macron.
Un drôle de paroissien, c’était le titre d’un film délicieusement iconoclaste de Jean-Pierre Mocky, avec Bourvil et Francis Blanche. Un film plein d’humour noir et d’impertinence, loin de celui que nous joue le Maire de Metz.
Mais offrons-lui quand même pour ses étrennes … le texte de la loi de 1905 !